Ces derniers jours

Il y avait du monde sur la plage.Les parasols fleurissaient et s'envolaient souvent. Alors les parents des enfants menacés couraient pour protéger les petits sur la trajectoire. Une fois son matériel récupéré le propriétaire de l'objet volant retournait vers sa serviette les yeux fixant le sol honteux de n'avoir peut-être pas bien enfoncé le truc dans le sable.Notre tente, elle, été bien enfoncée, son bleu rivalisait avec le ciel et se voyait de loin.Les enfants jouaient dans le sable. Charlie fixait le tracteur du voisin en espérant que j'irais le chercher pour lui donner.

Alice était arrivée la veille avec ses trois filles et son mari, Fred. Elle fait partie de ces copines auxquelles on se confie sans crainte d'être jugé. Nous nous laissions toutes deux porter par les vagues, au moment où comme pour me punir d'avoir admiré la musculature tatouée de mon voisin, une vague, plus grosse que les autres m'a emporté vers le fond. D'un seul coup tout était noir, bouillonnant, j'ai cru me noyais, quand mes pieds on retrouvé le sable, j'étais ébouriffée et tremblante, Alice m'a pris le bras étonnée de me voir aussi secouée je l'ai regardé en disant "j'ai cru que j'allais mourir"! Beaucoup de risques pour quelques muscles! Je l'ai trouvé beau mon homme, la pelle à la main, architecte des sables, il m'a prise dans ses bras l'air tendrement moqueur. Ce soir là tous les dix nous étions d'accord pour que le programme du lendemain soit le bouquet final de nos retrouvailles, plage encore, ville aussi, le resto même sans frites le soleil brille pour tout le monde, la glace de chez Ernest qui coulent sur les petites mains, les lumières festives d'une nuit citadine et nos chemins qui se séparent jusqu'à la prochaine fois.