Des fleurs...

D'abord j'ai été en colère, puis hyperactive, et je suis allée dans le jardin. Si les pensées se fanent, d'autres touches de couleur apparaissent quotidiennement. Scarabées et autres petites bêtes butinent sans tracas. Chanceux insectes. J'ai cueilli quelques roses, en fait presque toutes, pour remplir la maison de leur parfum. Des feuilles de menthe dans la cuisine.  L'orchidée de Manu dans sa floraison annuelle...Je trouvais le moment calme et agréable jusqu'à ce que j'entende Charlie pleurer. Il n'avait dormi que 30 minutes, j'ai pensé "non pas maintenant!!!". La crise d'autonomisation des deux ans était en action. Il a cueilli les fraises (pas mûres), déterré les pieds de tomates, vidé la corbeille des fruits, joué au foot avec les pommes, pour se glisser dans la peau d'une anguille, sournoise et gluante de bave (le nez est bouché!)qui glisse entre mes doigts. Alors la pression montait mais le calme persistait encore, évidemment ça n'allait pas durer. Un retour de l'école en fanfare, conflit et tout ce qui s'en suit. J'ai expliqué, revendiqué, recadré et non, mais si, j'ai crié. Là s'en était trop. 19h15, j'ai couché Charlie après son repas, lui est arrivé puis reparti courir, j'ai cassé une bouteille, ils ont voulu des oeufs à la coque puis se sont dit qu'ils ne les aimaient  plus "les mouillettes étaient excellentes mais la prochaine fois on voudra les oeufs mimosa".....aahhh!!! Je suis repassée plusieurs fois devant les roses, malgré la distance je pouvais en respirer le parfum délicat, trop tard, le mal était fait, un nœud entre les omoplates. Seule, j'ai mangé l'oeuf mollet dans mon Alice de Gien pour le plaisir. La nuit a tardé à venir, Achille à s'endormir "je dois dire un secret à maman", trois fois. Le calme est revenu, la nuit est en marche, demain s'est mercredi, un autre jour aussi.