Quelques cartons éventrés ou encore pleins gisent sur le sol.La pression du déménagement est retombée comme un soufflé. La nouvelle maison est spacieuse. les meubles respirent et nous aussi, même si tout ici reste à inventer. Hier soir, sur la table de salle à manger étendue à son maximum, je remplissais les fiches de renseignement pour l'école, je n'ai rein écris pour "autres personnes susceptibles de récupérer les enfants". La personne la plus proche digne de confiance habite à plus de 2h00 de chez nous. Je regrette encore le bord de mer, mes amies, mes habitudes làbas. Je ne pensais plus avoir l'énergie d'un nouveau départ, et pourtant, nous allons de l'avant pour créer du lien. La ludothèque est minuscule, mais active, la semaine prochaine nous y retournerons avec l'espoir de nouvelles rencontres. Les enfants ont repris le chemin de l'école un peu inquiets face à tant de nouveauté. J'étais tellement fière de les voir partir affronter seuls l'inconnu. Puis ils me lançaient un dernier regard qui semblait dire "tu seras bien là maman tout à l'heure, n'est-ce pas" avant que la porte ne se ferme. Je me suis senti inquiète et coupable de leur faire vivre ça. Je rêve de pouvoir les protéger des difficultés, pouvoir même les éviter pourtant notre travail de parents me semble être de les préparer à affronter. Et j'ai soufflé un grand coup. Aujourd'hui, nous avons accroché le prénom de Charlie sur la porte de la chambre qu'il partage avec son frère. Hier Zoé m'a demandé si elle aussi parlerait avec l'accent du sud bientôt et a avoué ne pas comprendre certains mots parfois. Demain d'autres "bonjour", d'autres regards, un mot peut-être....
Un retour nostalgique sur les moments passés avec nos amis dans notre nouveau décor. Des images.
