Un pinson et une hirondelle

Ils avaient annoncé une arrivée en milieu d'après-midi. Les petits étaient impatients, ils ne les avaient pas revus depuis noël. Un premier appel et peut-être un léger retard, un second confirmera une panne de voiture à 170km de chez nous. Ils arriveront finalement vers 20h30 avec la tombée de la nuit. Ce soir là, si l'histoire fût confiée à d'autres mains, chacun retrouva bien son lit dans l'impatience du lendemain. Vers 7h30, résonnait une mélodie joyeuse et familière, le pinson était dans la maison. Ne se déplaçant jamais seul, il fût rejoint par son hirondelle qui je le savais, s'attellerait bientôt à mettre le printemps en scène dans notre carré de verdure. Comme de petits rouge-gorge qui bomberaient le torse, les enfants faisaient étalage de leurs progrès, montraient à quel point ils avaient grandi. En Observant Charlie dans leur bras, je pensais qu'il devait y avoir bien plus que des molécules semblables dans les liens du sang, un petit truc, une odeur, une onde qui provoque la confiance et qui maintient l'attachement malgré l'espacement de nos moments partagés. On espère toujours que ces instants seront parfaits, mais en famille rien n'est jamais certain. Celui-ci est bon, et comme fait du hasard il s'éternise faute de réparation. Ensuite, ce sera la fin (provisoire) d'une aide ménagère malheureusement temporaire, de parties de jeu, de bras supplémentaires qui câlinent. Papi pinson et mamie hirondelle reprendront leur envol.