Une absence prolongée

Souvent j'ai eu envie d'écrire mais le contexte ne m'a offert aucun répit pour laisser une trace en temps réel de nos pérégrinations vacancières.

J'aurais raconté les retrouvailles  familiales. Une semaine intense. Un bateau à l'allure incertaine, une voile orange et des pirates fugueurs.
Quel honneur aussi de découvrir Marie dans la robe de celle qui changera bientôt de nom.
Le retour à la maison et les bras de papa qui avaient tant manqué.
Une teinte de nostalgie puis de regret au départ de ces cousins qui habitent trop loin. Sur proposition d'Achille, il serait nécessaire d'envisager la cohabitation.

Sans délai j'aurais livré les détails en direct des coulisses du défilé. Le stress matinal à l'approche de ce qui s'annonçait comme le premier plus beau jour de la vie de Zoé.
Mon admiration pour ces petits tempéraments s'imprégnant avec volonté de la chorégraphie imposée.
Mon émerveillement devant tant de naturel et de spontanéité dans leurs déambulations, encouragés par un public attendri.
La fierté d'une mère qui voit ses enfants grandir, s'affirmer.

Partager ces derniers instants de vacances hors du temps, abandonnée provisoirement par mon amoureux,  seule avec mon petit monde.
Chacun semble plus préoccupé par le fleurissement printanier d'un jardin laissé à l'abandon trop longtemps, que par le long chemin de l'école  qu'il faudra retrouver bientôt la mine reposée et réjouie tout de même.

J'espère que les vôtres furent aussi bonnes que les nôtres.