Cher dimanche de Janvier,

je te préfère sous la neige, pas gris et pluvieux. Tu n'as plus les reflets des guirlandes de décembre ni les nuances de l'automne, ta lumière se mérite, elle vient de l'intérieur. Une hibernation. Tes odeurs, janvier... le bois dans la cheminée, les gâteaux au chocolat, les pommes à la cannelle, l'huile essentielle d’eucalyptus. Tu n'es pas mon favori alors je t’embellis de siestes les uns contre les autres sous une multitude de plaids devant Merlin l'enchanteur, de jeux en famille, d'un bouquet de tulipes sur une table, de conversations téléphoniques longues distances qui durent, de soirées bienfaitrices chez de nouveaux amis. Tu boucles la précédente sans pour autant révéler les odeurs ni les couleurs de la semaine suivante. Je finirai par t'aimer cher dimanche de janvier.