Au secours

Quelques minutes après, mon coeur était toujours en émoi.

Au moment des faits, il était presque seize heures.
J'avais étendu la lessive faite cette nuit, et programmé celle de l'après-midi.
J'ai écris des mots d'un joli bleu sur la chaise haute chinée il y a plusieurs années, puis repeinte en gris foncé, destinée à Charlie.

Enfin, j'ai monté les nombreuses marches de l'escalier qui mène du rez-de-chaussée à l'étage, mangé deux cerises dans la cuisine, et je me dirigeais vers le bureau quand j'ai cru entendre un bruit inhabituel dans la maison. J'ai d'abord pensé que Charlie était sorti de la sieste puis de son lit, mais suite à une chute en enjambant la rambarde, il est réticent à renouveller l'expérience, cette hypothèse me semblait donc peu vraisemblable.

Comme il s'intensifiait, j'ai localisé le bruit plutôt venant du bas. Rapidement la poignée à grincé, je suis restée tétanisée plantée devant cette porte, croyant ma dernière heure arrivée, incapable de faire un geste, j'ai crié, comme dans un mauvais film "Qui êtes vous, qu'est-ce que vous voulez?". Quand la porte s'est ouverte, c'est le visage de mon mari qui est apparu, mon coeur battait à tout rompre et pour me délester de cette grosse peur, je l'ai d'abord insulté, puis, même si finalemment il est aussi chez lui, ordonné de ne pas entrer sans prévenir chez les gens au beau milieu de l'après-midi. Il a attrapé les clès de sa voiture pour repartir immédiatement par la même porte par laquelle il était entré quelques secondes plus tôt. Je lui ai donné l'ordre de ne pas faire de bruit pour laisser Charlie dormir, et il a répondu “ c'est toi qui va le réveiller en criant comme tu l'as fait, à ce soir... ”. J'étais soulagée de n'avoir pas eu à affronter je ne sais quel danger, mais toujours bouleversée, je me suis assise sur le sol du bureau et les pièces de la robe verte que j'envisage de coudre pour Zoé, je ressassais “ non mais c'est abusé quand même, il aurait pu prévenir !