le parfum des violettes

Je me sentais déjà mieux, le mal de tête d'hier me laissait un peu de répit mais je n'avais quand même pas trouvé en moi le courage d'arpenter les allées de Monsieur Édouard L avec mes 3 loulous affamés. Ce midi chéri nous a offert une tranche du bon pâté du boucher du coin de la rue pour agrémenter les vieilles ravioles au fromages et les carottes râpées au menu. La pluie avait cessé depuis une bonne heure et le soleil tapait fort. Les enfants ne tiennent plus dans la maison depuis que nos 3 poulettes ont intégré leur chic poulailler installé avec papi Christian la semaine d'avant. Je suis fière de ce travail intergénérationnel qui restera gravé dans leurs esprits "il est fort papi" diront-ils. Ils diront aussi sûrement qu'il était sympa le monsieur du marché de nous avoir vendu 3 poules de couleurs différentes, bleu pour Pikachu, blanc pour Marguerite et notre petite poule rousse nommée Popi. Cet après-midi j'avais envie de profiter du soleil au coin du poulailler. J'ai installé sur l'herbe fraîche un vieux sac de couchage qui avait dû servir pour protéger les meubles lors du dernier déménagement. Les enfants jouaient de l'autre côté du jardin, la distance entre nous était raisonnable et suffisante pour envisager un temps de repos. Mais le calme fût de courte durée, à peine avais-je posé une fesse sur l'édredon accueillant qu'une déferlante de sauvages me cloua net au sol. Je me sentais on the edge of loosing my bienveillance, j'ai retenu ce hurlement, puis exprimé mon mécontentement une première fois très calmement jusqu'à la deuxième vague. Le cri est sorti de mes entrailles quelque peu éraillé mais convaincant. "Oh maman un câlin s'il te plaît" "bon ok". Ces quelques minutes nous étions 4 dans le soleil à regarder nos 3 poules dans le parfum sucré des violettes.