Là-haut

Elles ne culminent pas à plus de 500 mètres d'altitude. Elles sont rondes comme les collines mais à la maison nous les appelons "les montagnes". Par la fenêtre en prenant le petit déjeuner, avant de fermer les volets de la baie le soir, ou au travers de la petite fenêtre carrée de notre chambre, nous voyons les montagnes. D'un côté le Causse de l'autre les contre-forts du massif central, la falaise ou les vallons. Je savais qu'Achille et Zoé avaient constaté la différence avec la platitude de notre ancien marais, cela avait d'ailleurs joué en notre faveur quand nous avions annoncé le déménagement. Charlie, lui,  n'a pas encore les mots pour l'exprimer, mais aujourd'hui, il a voulu monter "là-haut". Je me suis souvenue de son "waou" lorsqu'il y a 2 mois nous avions fait une pause sur le causse en fin de journée. Le soleil donnait une teinte rose à toute la vallée. Peut-être se souvenait-il de la sensation alors éprouvée. Il y a tant à faire après l'école, pourtant j'ai eu envie de monter là-haut moi aussi, prendre de l'altitude, respirer, et tout trouver beau.