Minute de silence

Je ne fais pas référence à celle que j'aurais bien imposée ce matin tartine en main, lait d'épeautre chocolaté sous le nez.

Non, l'autre est grave, bien plus grave.


Hier,  Zoé nous a raconté la minute de silence faite en classe. Je connaissais la réponse mais je voulais savoir si elle en comprenait le sens. L'air un peu gêné, elle m'a dit "oui pour les enfants de Toulouse". Elle n'en savait pas plus. Je ne me suis pas demandée si Isabelle Filliozat, Adèle Faber ou Elaine Mazlish auraient approuvé, mais j'ai cherché les mots qui me semblaient justes afin de lui expliquer cet instant de recueillement national. Des mots ont été prononcés, religions, races, guerre, racisme, extrémisme. Elle a eu envie d'en savoir plus sur ce qui lui était incroyable. Je me suis souvenue que vers 5 ans ses questions sur l'existence nous scotchaient et pour ne plus être prise au dépourvu à la prochaine question existentielle, j'avais acheté Le Livre,  ce livre, "Le monde, les autres et moi" édité chez Bayard jeunesse, en base de réponse aux grandes questions pour comprendre le monde. Chéri est plutôt concis et j'ai toujours tendance à partir dans de longs discours. Ensemble, nous avons trouvé l'équilibre.

Ce jour de mars, j'ai ressorti "The livre "direction page 166 "pourquoi y a t-il des guerres dans le monde?", page 173 "pourquoi les hommes de differentes religions se disputent-ils?", page 180 "pourquoi n'a t-on pas le droit de tuer?"  j'ai senti qu'elle avait compris que tout cela existe bien, qu'on a le droit d'avoir peur, et qu'on ne les laissera pas faire.